mardi 29 décembre 2009

L'habitat groupé, ou comment vivre ensemble chacun chez soi

LE MONDE | 28.12.09

Laure Teulières, 40 ans, n'a jamais eu de "rêve pavillonnaire". L'habitat idéal pour cette historienne, maître de conférences à l'université de Toulouse II-Le Mirail, rime plutôt avec "écologie, solidarité, mixité sociale et générationnelle".

Depuis 2007, avec une vingtaine de familles toulousaines, elle travaille à deux projets d'habitat groupé coopératif. Le petit groupe, qui s'est constitué en association, La Jeune Pousse, comprend des chômeurs, un ingénieur, un artisan chauffagiste, une assistante sociale, des retraités... tous unis par le même désir de vivre dans des habitations écologiques gérées collectivement. Chacun y aura son appartement mais les familles se partageront des parties communes (buanderies, atelier, salle polyvalente et chambres pour y recevoir les hôtes de passage...).

Depuis trois ans, des dizaines de collectifs comme La Jeune Pousse se sont créés autour de projets d'habitat groupé. Derrière ce terme se cachent des formules diverses qui vont de la bande de copains, prêts à partager quelques espaces communs, à des projets plus ambitieux autour de familles réunies dans une coopérative d'habitants. Une centaine de projets seraient en cours dans toute la France.

L'habitat groupé n'est pas vraiment une nouveauté. Dans les années 1970, ce concept collait à l'air du temps. De nombreux collectifs d'habitants fonctionnaient alors sur le mode de l'autogestion. Si quelques-uns survécurent à la décennie suivante, la dynamique était bel et bien cassée. "Les dernières réalisations ont plus de vingt-cinq ans, explique Philippe Yven, chargé de mission habitat durable au sein de l'association Cohérence. Au milieu des années 1980, c'est clairement le modèle de l'habitat individuel qui s'est imposé."

Aujourd'hui, l'envolée des prix de l'immobilier, les préoccupations environnementales et le désir de retrouver du lien social expliquent ce regain d'intérêt. "Aucun d'entre nous n'aurait les moyens d'habiter dans une maison en ville avec un jardin. Ce rêve devient possible en se regroupant", témoigne Carole Contant, présidente de l'association Parasol, qui soutient le projet rennais "Les Graines urbaines".

La conscience écologique est aussi un moteur. Grâce à des achats groupés et à l'autopromotion, la construction à plusieurs permet de faire des économies d'échelle et rend plus accessible le bâti à haute performance énergétique. L'empreinte écologique peut aussi être réduite en mettant en place un système de covoiturage.

Mais la motivation principale reste l'envie de partager un habitat et des valeurs communes, tout en gardant une intimité. "C'est le retour d'une certaine convivialité, l'esprit d'un village sans les commérages", analyse Carole Contant. La revendication d'un chez-soi est d'ailleurs une des différences avec les expériences communautaires à la mode soixante-huitarde, où la sphère privée était souvent phagocytée par la collectivité.

Ces programmes de construction ne sont pourtant pas faciles à mettre en oeuvre et ne conviennent pas à tout le monde. "Il ne faut pas avoir besoin de se loger rapidement, explique Olivier Cencetti, coordinateur de L'Echo-habitants, une association nantaise. Entre les premières discussions autour du projet et l'emménagement, il faut au minimum de quatre à cinq ans."

Il manque aussi un cadre législatif adapté. "Depuis la loi Chalandon de 1971, le statut de coopérative d'habitants n'est plus reconnu, déplore Bertille Darragon, coordinatrice d'Habicoop, une association militante lyonnaise. Les outils juridiques actuels ne répondent pas à la demande. On est obligés de faire des montages complexes pour respecter au mieux les principes coopératifs de propriété collective, de lutte contre la spéculation et de démocratie."

Dans ce contexte, une expertise extérieure est souvent nécessaire. Perçue comme un gage de sérieux, elle permet aussi de démarcher plus facilement élus et bailleurs sociaux, de plus en plus intéressés. "Nous sommes impliqués dans une dizaine de programmes d'habitat groupé", détaille Vincent Lourier, directeur de la Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM, qui compte 165 membres. Issus de la "famille" coopérative, ces bailleurs, dont la mission principale est d'assurer l'accession à la propriété de familles modestes, sont naturellement plus enclins à accompagner des projets d'habitat groupé. Mais à Lyon, Grenoble ou Besançon, des offices publics et des sociétés anonymes HLM appuient aussi ces initiatives.

Quant aux élus, ils ont bien compris l'intérêt de la démarche. "L'habitat groupé limite l'étalement urbain. Il permet aussi d'avoir des îlots d'habitants responsables, impliqués dans la vie sociale du quartier, et qui vont contribuer à son animation", poursuit M. Lourier. Strasbourg ou Rennes ont d'ores et déjà réservé des logements pour des projets d'habitat groupé dans leurs éco-quartiers en construction. Une tendance qui pourrait donner un sérieux coup de pouce aux promoteurs de ce type d'habitat.


Plusieurs statuts sont possibles pour les projets collectifs d'habitat : les cohabitants peuvent se constituer en copropriété, en société civile immobilière (SCI), ou en société civile coopérative de construction (SCCC). Ces différentes solutions ne sont pas toujours bien adaptées notamment en cas de départ et de remplacement d'un propriétaire de l'habitat groupé. Contrairement aux coopératives d'habitants, toutes ces solutions laissent possible une spéculation sur la valeur immobilière des biens construits.


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samedi 12 décembre 2009

samedi 28 novembre 2009

La Salière dans un ouvrage sur l'éco-habitat


La Salière fait partie des 18 projets d'éco-habitat retenus par l'architecte Yves Conan dans son ouvrage Archiactuelle, 18 projets d'éco-habitat, paru aux éditions Edilarge. Notre projet illustre notamment le principe de l'habitat groupé solidaire.
Le livre étant en rupture de stock, on mettra bientôt en ligne les pages qui nous sont consacrées.

La fiche du livre sur le site Edilarge

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jeudi 26 novembre 2009

Résine ou béton ciré ?

Une de nos interrogations concerne le choix que nous allons faire pour une partie de nos sols.
Séduits par l'aspect béton ciré mais soucieux du tarif on envisage une solution alternative à base d'une chape anhydrite standard (adaptée au chauffage au sol) et un ponçage fin.
Ce ponçage donne un aspect lisse, brut et uniforme sans remontées de laitance, tout en laissant le support poreux et un peu rugueux. Il est nous est chiffré à 7€ HT / m²
A partir de ce ponçage, 3 solutions s'offrent à nous :
  • Application d'une résine transparente (tirant un peu sur le jaune) et c'est tout.
Avantage :
- on peut le faire nous même : 2 applications à faible dilution grâce à une pulvérisateur pour boucher le support + 1 application au rouleau pour les finitions, plus ou moins dilué selon l'aspect désiré (mat, satiné ou brillant)
- on garde l'aspect brut de la chape
Inconvénient : Certainement un produit plein de COV hypers nocifs.
Prix : Compter entre 10 et 15€
ça

  • Application de la même résine transparente + ajout de pigments.
Avantage : on peut le faire nous même. Mise en œuvre identique + ajout des pigments.
Avantage / inconvénient : donne un aspect très / trop uniforme.
Prix : Plus ou moins le même prix que la solution précédente.


  • Béton ciré
Avantage : présente un aspect très travaillé du style Stuc ou Tadelakt. On dit ferré.
Inconvénient : Peut-être réalisé par nous, mais beaucoup plus compliqué à mettre en oeuvre.
Prix : Entre 60 et 120 € selon qualité du support de départ. En fait, c'est le nombre de couche qui diffère : soit 4, soit 8.
Conditions : Pour être sur 4 couches donc 60€, il faut que la chape soit coulée sur un isolant de chauffage au sol lisse et non à plot.
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mercredi 25 novembre 2009

Rencontres nationales des coopératives d'habitants

Organisées par Habicoop et les Ecossolies, ces 4es rencontres se dérouleront les 4.5 et 6 décembre prochains à Nantes.

Télécharger le programme
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lundi 23 novembre 2009

Le rouge est mis !




Le menuisier nous a présenté un modèle de nos futurs volets. Dans le même temps, le peintre posait sa première couche d'impression sur les montants extérieurs des tableaux de fenêtre (2 couches de finition suivront).
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dimanche 8 novembre 2009

On prend l'eau !


Faute d'avoir l'étanchéité et la circulation des eaux de pluie à temps, ça coule de partout...
On s'inquiète pour les murs bois, les huisseries et le chantier prend du retard.
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mardi 27 octobre 2009

mercredi 21 octobre 2009

Forum Eco-Habitat Groupé


Le 15 novembre à Montreuil (93), Eco Habitat Groupé, anciennement Mouvement de l'habitat groupé autogéré organise un forum d'échanges.
www.ecohabitatgroupe.fr
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BBC on est dans la course !

Le 14 octobre Jean-Jack Queyranne, président d'Effinergie lors des Rencontres de la Performance Energétique présentait les labellisations BBC.
Un immeuble tertiaire (le siège de l'Ademe à Angers), 4 immeubles de logements collectifs et 103 maisons individuelles ont déjà été labellisés BBC-Effinergie. Et une cinquantaine d'immeubles tertiaires, 612 immeubles collectifs et 2.500 maisons individuelles sont mises en chantier. Bientôt la salière ? Les premiers tests sont prévus début décembre.

http://www.effinergie.org/
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samedi 10 octobre 2009

Bardage et escalier central



Escalier central donc












et bardage, ça devrait être pas mal tout fini

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jeudi 10 septembre 2009

On parle de nous...

Habiter autrement, du squat à la coopérative d’habitants

Voici le mémoire de Lucie Lejeune étudiante en master II à L'IEP de Grenoble. Elle était venue nous interviewer en juin dernier.
Son travail aborde les différentes formes d'habiter, met en perspective les enjeux sociétales et les utopies, présente différentes formes d'habitat et décrit les problématiques liées.

Bonne lecture.

Ce mémoire s'intitule "Habiter autrement: du squat à la coopérative d'habitants". Il questionne la capacité d'innovation sociale que portent les projets actuels, en France. Le terrain regroupe six projets inscrits en région Rhones Alpes et un projet sur Montreuil.
Après la soutenance, le jury, (composé de Danièle Demoustier, professeure en économie sociale à l'institut d'Etude politiques de Grenoble (IEPG), Bernard Hofmann, anciennement professeur dans un séminaire habitat et société à l'IEPG, et Charles Fourrey, architecte et membre du réseau des Habiles à Grenoble) a attribué à cette étude la note de 16/20. Il importe néanmoins de rapeller qu'il s'agit d'un travail non exaustif, d'une piste d'interprétation proposée à un instant donné sur des initiatives non figées, en perpétuel mouvement.

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dimanche 23 août 2009

Ou l'on commence à imaginer les pièces ...






des chambres













et un salon côté jardin
(étage 1)












un futur bureau














et une terrasse (étage 1 toujours mais de l'autre côté)











là on est au dernier, on devine une terrasse














et une entrée












on est redescendu d'un étage, un salon/cuisine













et des chambres













on remonte au 3ème, une entrée et sa cuisine













et un salon/salle à manger

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dimanche 21 juin 2009

Les entreprises

Avec dans l'ordre d'apparition sur le chantier :
Gros oeuvre : Mamola et fils
Ossature bois : Charpente contemporaine
Etancheité : ACGP CACI
Menuiserie Int - Ext : Ribeaud
Faux plafonds cloisons doublages : Crétinon
Chapes : Ughetto
Peinture :
Chauffage plomberie ventilation : CISEPZ
Electricité : DUNELEC
Métallerie Serrurerie : ACGP CACI
VRD : Monin Picard
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mardi 9 juin 2009

Dalle du preums, le retour !

Après deux mois de travaux et un peu plus de retard, la dalle du 1er pointe son nez.



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mardi 12 mai 2009

ça monte

Après un mois de travaux et un peu de retard, le premier étage sort de terre.

Ci-dessous les poteaux qui soutiendront la façade inclinée à l'Ouest.

Sarah dans la salle commune


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lundi 4 mai 2009

Retour vers le futur


Vive Photoshop ! Voici à quoi devrait ressembler notre bâtiment dans moins d'un an.
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